«Il n’y a pas de séparation de l’esprit et des émotions; les émotions, les pensées et l’apprentissage sont liés»- Eric Jensen
L’intelligence théorique ne prépare pas l’individu à affronter les épreuves de l’existence et à saisir les opportunités qui se présentent. Et pourtant, alors même qu’un QI élevé ne garantit ni la prospérité, ni le prestige, ni le bonheur…, nos écoles et notre culture font une fixation dessus et ignorent l’intelligence émotionnelle, caractérisée par l’empathie, l’aptitude à se motiver ou à persévérer dans l’adversité, à maîtriser ses pulsions et attendre avec patience la satisfaction de ses désirs, la capacité de conserver une humeur égale et la capacité d’espérer.
Depuis quelques années, les psychologues sont de plus en plus nombreux à penser que le QI ne concerne qu’une marge étroite d’aptitudes linguistiques et mathématiques, et que si de bons résultats aux tests d’intelligence permettent d’augurer une réussite scolaire, ils se révèlent de moins en moins significatifs. Ces psychologues, dont Robert Sternberg et Peter Salovey, adhèrent à une conception plus large de l’intelligence, et ils s’efforcent de la formuler en fonction de ce qui est nécessaire pour réussir dans l’existence. Cette ligne de recherche met en évidence le rôle primordial de l’intelligence émotionnelle.
Salovey rassemble les formes d’intelligence personnelle proposées par le psychologue Howard Gardner, auteur de la théorie des intelligences multiples en 1983, dans une définition de base de l’intelligence émotionnelle et qu’il répartit en cinq domaines principaux :
La connaissance des émotions : la conscience de soi, le fait de pouvoir identifier ses émotions, est la clé de voûte de l’intelligence émotionnelle. Cette capacité est essentielle à la compréhension de soi et à l’intuition psychologique. Les personnes, ayant cette capacité, conduisent mieux leur vie et perçoivent plus clairement les répercussions de leurs décisions personnelles.
La maîtrise de ses émotions : la capacité d’adapter ses sentiments à chaque situation dépend de la conscience de soi, du pouvoir de l’individu à pacifier son esprit, de se libérer de l’emprise de l’angoisse, de la tristesse et de la colère. Les personnes, qui ont cette aptitude à maîtriser les émotions, supportent nettement mieux les revers et les contrariétés que leur réserve la vie.
L’auto-motivation : il faut savoir canaliser ses émotions pour se concentrer, se maîtriser et s’auto-motiver. Le contrôle de ses émotions, et ce, par le fait d’être capable de remettre à plus tard la satisfaction de ses désirs et de réprimer ses pulsions, est la base de tout accomplissement. Les gens qui possèdent cette aptitude sont en général extrêmement productifs et efficaces dans tout ce qu’ils entreprennent.
La perception des émotions d’autrui : l’empathie, une autre faculté fondée sur la conscience de soi, constitue l’élément fondamental de l’intelligence émotionnelle. Les personnes empathiques sont plus réceptives aux signaux subtils qui indiquent les besoins et les désirs des autres. Ces individus sont doués pour l’enseignement, la vente, la gestion et d’autres métiers où l’intérêt pour les autres est primordial.
La maîtrise des relations humaines : savoir entretenir de bonnes relations avec les autres, c’est en grande partie savoir gérer leurs émotions. Les personnes, qui savent se rendre populaires, qui savent diriger et conduire efficacement leurs relations avec autrui- maîtrisent les relations humaines au plus haut point. Elles réussissent dans toute entreprise fondée sur des rapports harmonieux.
Naturellement, ces aptitudes varient d’un individu à l’autre. Chacune de ces aptitudes recouvre un ensemble d’habitudes et de réactions que l’on peut améliorer pour peu que l’on s’en donne la peine.
Brahim NABLI
Coach Professionnel –Expert en communication
ines sahtout
8 février 2022 à 15:24
Une thématique Intéressante tout comme la rédaction. Bonne continuation Brahim Nabli